La ville intelligente - Ville de la connaissance
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Formuler le Mondaneum
« Nous sommes à l'aube d'un moment historique pour les villes »[2] « Nous sommes à l'aube d'une transformation historique des villes À une époque où les préoccupations pour l'égalité urbaine, les coûts, la santé et l'environnement augmentent, un changement technologique sans précédent va permettre aux villes d'être plus efficaces, réactives, flexibles et résistantes. »[3]
En 1927, Le Corbusier a participé à une compétition de design pour le siège de la Ligue des nations. Cependant, ses propositions furent rejetées. C'est à ce moment qu'il a rencontré, pour la première fois, son cher ami Paul Otlet. Tous deux connaissaient déjà les idées et les écrits de l'autre, comme le montre leur utilisation des plans, mais également les suppositions épistémiques à la base de leur vues sur le monde. Avant de rencontrer Le Corbusier, Paul Otlet était fasciné par l'idée d'un urbanisme scientifique qui organise systématiquement tous les éléments de la vie par des infrastructures de flux. Il avait été convaincu de travailler avec Van der Saelmen, qui avait déjà prévu une ville monde sur le site de Tervuren, près de Bruxelles, en 1919.[4]
Pour Paul Otlet, c'était la première fois que deux notions de pratiques différentes se rassemblaient, à savoir un environnement ordonné et structuré d'après des principes de rationalisation et de taylorisme. D'un côté, la rationalisation: une pratique épistémique qui réduit toutes les relations à des moyens et des fins définissables. D'un autre, le taylorisme: une possibilité d'analyse et de synthèse des flux de travail fonctionnant selon les règles de l'efficacité économique et productive. De nos jours, les deux principes sont considérés comme des synonymes : si tous les modes de production sont réduits au travail, alors l'efficacité peut être rationnellement déterminée à par les moyens et les fins.
« En améliorant la technologie urbaine, il est possible d'améliorer de manière significative la vie de milliards de gens dans le monde. […] nous voulons encourager les efforts existants dans des domaines comme l'hébergement, l'énergie, le transport et le gouvernement afin de résoudre des problèmes réels auxquels les citadins font face au quotidien. »[5]
Pendant ce temps, en 1922, Le Corbusier avait développé son modèle théorique du Plan Voisin qui a servi de projet pour une vision de Paris avec trois millions d'habitants. Dans la publication de 1925 d'Urbanisme, son objectif principal est la construction « d'un édifice théoretique rigoureux, à formuler des principes fondamentaux d'urbanisme moderne. »[6] Pour Le Corbusier, « la statistique est implacable », car « la statistique montre le passé et esquisse l’avenir »[7], dès lors, une telle formule doit être basée sur l'objectivité des diagrammes, des données et des cartes.
De plus, « la statisique donne la situation exacte de l’heure présente, mais aussi les états antérieurs ; [...] (à travers les statistiques) nous pouvons pénétrer dans l’avenir et aquérir des certitudes anticipées ».[8] À partir de l'analyse des preuves statistiques, il conclut que la vieille ville de Paris devait être démolie afin d'être remplacée par une nouvelle. Cependant, il n'est pas arrivé à une formule concrète, mais à un plan approximatif.
À la place, une formule comprenant chaque entité atomique fut développée par son ami Paul Otlet en réponse à la question qu'il publia dans Monde pour savoir si le monde pouvait être exprimé par une entité unificatrice déterminée. Voici le rêve de Paul Otlet : une « représentation permanente et complète du monde entier »[9] dans un même endroit.
Paul Otlet comprit rapidement le potentiel actif de l'architecture et de l'urbanisme en tant que dispositif stratégique qui place un individu dans un environnement spécifique et façonne sa compréhension du monde.[10] Un monde qui peut être déterminé par des faits vérifiables à travers la connaissance. Il a pensé son Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique comme une « architecture des idées », un manuel pour collecter et organiser la connaissance du monde en l'association avec les développements architecturaux contemporains.
Tim Berners-Lee: [...] Make a beautiful website, but first give us the unadulterated data, we want the data. We want unadulterated data. OK, we have to ask for raw data now. And I'm going to ask you to practice that, OK? Can you say "raw"?
Audience: Raw.
Tim Berners-Lee: Can you say "data"?
Audience: Data.
TBL: Can you say "now"?
Audience: Now!
TBL: Alright, "raw data now"!
[...]
As new modernist forms and use of materials propagated the abundance of decorative elements, Otlet believed in the possibility of language as a model of 'raw data', reducing it to essential information and unambiguous facts, while removing all inefficient assets of ambiguity or subjectivity.
« Des informations, dont tout déchet et élément étrangers ont été supprimés, seront présentées d'une manière assez analytique. Elles seront encodées sur différentes feuilles ou cartes plutôt que confinées dans des volumes, » ce qui permettra l'annotation standardisée de l'hypertexte pour la classification décimale universelle (CDU).[11] De plus, la « régulation à travers l'architecture et sa tendance à un urbanisme total favoriseront une meilleure compréhension du livre Traité de documentation ainsi que du désidérata fonctionnel et holistique adéquat. »[12] Une abstraction permettrait à Paul Otlet de constituer « l'équation de l'urbanisme » comme un type de sociologie : U = u(S), car selon sa définition, l'urbanisme « L'urbanisme est l'art d'aménager l'espace collectif en vue d'accroître le bonheur humain général ; l'urbanisation est le résultat de toute l'activité qu'une Société déploie pour arriver au but qu'elle se propose ; l'expression matérielle (corporelle) de son organisation. »[13] La position scientifique qui détermine toutes les valeurs caractéristiques d'une certaine région par une classification et une observation systémiques a été avancée par le biologiste écossais et planificateur de villes, Patrick Geddes, qui fut invité par Paul Otlet pour l'exposition universelle de 1913 à Gand afin de présenter à un public international sa Town Planning Exhibition.[14] Patrick Geddes allait inévitablement plus loin dans sa croyance positiviste en une totalité de la science, une croyance qui découle des idées d'Auguste Compte, de Frederic Le Play et d'Elisée Reclus, pour atteindre une compréhension unifiée du développement urbain dans un contexte spécifique. Cette position permettrait de représenter à travers des données la complexité d'un environnement habité.[15]
Penser le Mundaneum
La seule personne que Paul Otlet estimait capable de réaliser l'architecture du Mundaneum était Le Corbusier, qu'il approcha pour la première fois au printemps 1928. Dans une de ses premières lettres, il évoqua le besoin de lier « l'idée et la construction, dans toute sa représentation symbolique. […] Mundaneum opus maximum.” En plus d'être un centre de documentation, d'informations, de science et d'éducation, le complexe devrait lier l'Union des associations internationales (UAI), fondée par La Fontaine et Otlet en 1907, et la Ligue des nations. « Une représentation morale et matérielle de The greatest Society of the nations (humanité) ; » une ville internationale située dans une zone extraterritoriale à Genève.[16] Malgré les différents milieux dont ils étaient issus, ils pouvaient facilement se comprendre puisqu'ils « utilisaient fréquemment des termes similaires comme plan, analyse, classification, abstraction, standardisation et synthèse, non seulement pour un ordre conceptuel dans leurs disciplines et l'organisation de leur connaissance, mais également dans l'action humaine. »[17] De plus, l'apparence des termes dans leurs publications les plus importantes est frappante. Pour n'en nommer que quelques-uns : esprit, humanité, travail, système et histoire. Ces circonstances ont conduit les deux utopistes à penser le Mundaneum comme un système plutôt que comme un type de construction central singulier ; le processus de développement cherchait à inclure autant de ressources que possible. Puisque « Le Mundaneum est une Idée, une Institution, une Méthode, un Corps matériel de travaux et collections, un Édifice, un Réseau. »[18] il devait être conceptualisé comme un « plan organique avec possibilité d'expansion à différentes échelles grâce à la multiplication de chaque partie. »[19] La possibilité d'expansion et la redistribution organique des éléments adaptées à de nouvelles nécessités et besoins garantit l'efficacité du système, à savoir en intégrant plus de ressources en permanence. En concevant et normalisant des formes de vie, même pour le plus petit élément, le modernisme a propagé une nouvelle forme de vie qui garantirait l'efficacité optimale. Paul Otlet a soutenu et encouragé Le Corbusier avec ces mots : « Le vingtième siècle est appelé à construire une toute nouvelle civilisation. De l'efficacité à l'efficacité, de la rationalisation à la rationalisation, il doit s'élever et atteindre l'efficacité et la rationalisation totales. […] L'architecture est l'une des meilleures bases, non seulement de la reconstruction (le nom étriqué et déformant donné à toutes les activités d'après-guerre), mais à la construction intellectuelle et sociale à laquelle notre ère devrait oser prétendre. »[20] Comme la Wohnmaschine, dans le célèbre projet d'habitation du Corbusier, Unité d'habitation, la distribution des éléments est établie en fonction des besoins de l'homme. Le principe qui sous tend cette notion est l'idée que les besoins et les désirs de l'homme peuvent être déterminés, normalisés et standardisés selon des modèles géométriques d'objectivité.
« rendre le transport plus efficace et diminuer le coût de la vie, la consommation d'énergie et aider le gouvernement à fonctionner plus efficacement »[21]
Construire le Mundaneum
Dans la première phase de travail, de mars à septembre 1928, les plans du Mundaneum ressemblaient plus à un travail commissionné qu'à une collaboration. À la troisième personne du singulier, Paul Otlet a soumis des descriptions et des projets organisationnels qui représenteraient les structures institutionnelles de manière schématique. En échange, Le Corbusier a réalisé le brouillon des plans architecturaux et les descriptions détaillées, ce qui conduisit à la publication du N° 128 Mundaneum, imprimée par Associations Internationales à Bruxelles.[22] Le Corbusier semblait un peu moins enthousiaste que Paul Otlet concernant le Mundaneum, principalement à cause de son scepticisme vis-à-vis de la Ligue des nations dont il disait qu'elle était « fourvoyée » et « une création prémachiniste ».[23] Le rejet de sa proposition pour le palais de la Ligue des nations en 1927, exprimé avec colère dans une déclaration publique, jouait peut-être également un rôle. Cependant, la seconde phase, de septembre 1928 à août 1929, fut marquée par une amitié solide dont témoigne l'amplification du débat international après leurs premières publications, des lettres commençant par « cher ami », leur accord concernant l'avancement du projet au prochain niveau avec l'intégration d'actionnaires et le développement de la Cité mondiale. Cela conduisit à la seconde publication de Paul Otlet, la Cité mondiale, en février 1929, qui traumatisa de manière inattendue l'environnement diplomatique de Genève. Même si tous deux tentèrent d'organiser des entretiens personnels avec des acteurs clés, le projet ne trouva pas de soutien pour sa réalisation, d'autant moins après le retrait de la proposition de la Suisse de fournir un territoire extraterritorial pour la Cité mondiale. À la place, Le Corbusier s'est concentré sur son concept de la Ville Radieuse qui fut présenté lors du 3e CIAM à Bruxelles, en 1930.[24] Il considérait la Cité mondiale comme « une affaire classée » et s'était retiré de l'environnement politique en considérant qu'il n'avait aucune couleur politique « puisque les groupes qui se rassemblent autour de nos idées sont des bourgeois militaristes, des communistes, des monarchistes, des socialistes, des radicaux, la Ligue des nations et des fascistes. Lorsque toutes les couleurs sont mélangées, seul le blanc ressort. Il représente la prudence, la neutralité, la décantation et la recherche humaine de la vérité. »[25]
Diriger le Mundaneum
Le Corbusier considérait son travail et lui-même comme étant « apolitiques » ou « au-dessus de la politique ».[26] Cependant, Paul Otlet était plus conscient de la force politique de ce projet. « Savoir, pour prévoir afin de pouvoir, a été la lumineuse formule de Comte. Prévoir ne coûte rien, a ajouté un maitre de l'urbanisme contemporain (Le Corbusier). »[27] En faisant le lobby du projet de la Cité mondiale, cette prévision ne coûte rien et « prépare les années à venir », Le Corbusier écrivit à Arthur Fontaine et Albert Thomas depuis l'Organisation internationale de travail que la prévision était gratuite et « préparait les années à venir ».[28] Gratuite, car les données statistiques sont toujours disponibles, cependant, il ne semblait pas considérer la prévision comme une forme de pouvoir. Une prémisse similaire est à l'origine de la domination actuelle des idéologies de la ville intelligente où de grandes quantités de données sont utilisées pour prévoir au nom de l'efficacité. Même si la plupart des acteurs derrière ces idées se considèrent apolitiques, l'aspect gouvernemental est plus qu'évident. Une forme de contrôle et de gouvernement n'est pas seulement biopolitique, mais plutôt épistémique. Les données sont non seulement utilisées pour standardiser les unités pour l'architecture, mais également pour déterminer les catégories de connaissance qui restreignent la vie à la normalité dans laquelle elle peut être classée. Dans cette juxtaposition du travail de Le Corbusier et Paul Otlet, il devient clair que la standardisation de l'architecture va de pair avec une standardisation épistémique, car elle limite ce qui peut être pensé, ressenti et vécu à ce qui existe déjà. Cette architecture doit être considérée comme un « objet épistémique » qui illustre la logique culturelle de son époque.[29] Par sa présence, elle apporte la logique culturelle abstraite sous-jacente à sa conception dans l'expérience quotidienne et devient, au côté de la matière, de la forme et de la fonction, un acteur qui accomplit une pratique épistémique sur ses habitants et ses usagers. Dans ce cas : la conception selon laquelle tout peut être connu, représenté et (pré)déterminé à travers les données.
- ↑ Paul Otlet, Monde : essai d'universalisme - Connaissance du Monde, Sentiment du Monde, Action organisée et Plan du Monde, (Bruxelles : Editiones Mundeum 1935) : 448.
- ↑ Steve Lohr, Sidewalk Labs, a Start-Up Created by Google, Has Bold Aims to Improve City Living New, dans le York Times 11/06/15, http://www.nytimes.com/2015/06/11/technology/sidewalk-labs-a-start-up-created-by-google-has-bold-aims-to-improve-city-living.html?_r=0, citation de Dan Doctoroff, fondateur de Google Sidewalk Labs
- ↑ Dan Doctoroff, 10/06/2015, http://www.sidewalkinc.com/relevant
- ↑ Giuliano Gresleri et Dario Matteoni. La Città Mondiale : Andersen, Hébrard, Otlet, Le Corbusier. (Venise : Marsilio, 1982) : 128 ; Voir aussi : L. Van der Swaelmen, Préliminaires d'art civique (Leynde 1916) : 164 - 299.
- ↑ Larry Page, Communiqué de presse, 10/06/2015, http://www.sidewalkinc.com/
- ↑ Le Corbusier, « Une Ville Contemporaine » dans Urbanisme, (Paris : Les Éditions G. Crès & Cie 1924) : 158.
- ↑ ibid. : 115 et 97.
- ↑ ibid. : 100.
- ↑ Rayward, W Boyd, « Visions of Xanadu: Paul Otlet (1868–1944) and Hypertext » dans le Journal of the American Society for Information Science, (Volume 45, Numéro 4, mai 1994) : 235.
- ↑ Le terme français « dispositif » fait référence à la description de Michel Foucault d'une fonction simplement stratégique, « un ensemble réellement hétérogène constitué de discours, d'institutions, de formes architecturales, de décisions régulatrices, de lois, de mesures administratives, de déclarations scientifiques, philosophiques, morales et de propositions philanthropiques. En résumé, ce qui est dit comme ce qui ne l'est pas. » La distinction permet d'aller plus loin que le simple objet, et de déconstruire tous les éléments impliqués dans les conditions de production et de les lier à la distribution des pouvoirs. Voir : Michel Foucault, « Confessions of the Flesh (1977) interview », dans Power/Knowledge Selected Interviews and Other Writings, Colin Gordon (Éd.), (New York : Pantheon Books 1980) : 194 - 200.
- ↑ Bernd Frohmann, « The role of facts in Paul Otlet’s modernist project of documentation », dans European Modernism and the Information Society, Rayward, W.B. (Éd.), (Londres : Ashgate Publishers 2008) : 79.
- ↑ « La régularisation de l’architecture et sa tendance à l’urbanisme total aident à mieux comprendre le livre et ses propres désiderata fonctionnels et intégraux. » Voir : Paul Otlet, Traité de documentation, (Bruxelles : Mundaneum, Palais Mondial, 1934) : 329.
- ↑ ibid. : 205.
- ↑ Thomas Pearce, Mettre des pierres autour des idées, Paul Otlet, de Cité Mondiale en de modernistische stedenbouw in de jaren 1930, (KU Leuven : PhD Thesis 2007) : 39.
- ↑ Volker Welter, Biopolis Patrick Geddes and the City of Life. (Cambridge, Mass : MIT 2003).
- ↑ Lettre de Paul Otlet à Le Corbusier et Pierre Jeanneret, Bruxelles, 2 avril 1928. Voir : Giuliano Gresleri et Dario Matteoni. La Città Mondiale : Andersen, Hébrard, Otlet, Le Corbusier. (Venise : Marsilio, 1982) : 221-223.
- ↑ W. Boyd Rayward (Éd.), European Modernism and the Information Society. (Londres : Ashgate Publishers 2008) : 129.
- ↑ Voir : Paul Otlet, Monde : essai d'universalisme - Connaissance du Monde, Sentiment du Monde, Action organisée et Plan du Monde, (Bruxelles : Editiones Mundeum 1935) : 448.
- ↑ Giuliano Gresleri et Dario Matteoni. La Città Mondiale : Andersen, Hébrard, Otlet, Le Corbusier. (Venise : Marsilio, 1982) : 223.
- ↑ Le Corbusier, Radiant City, (New York : The Orion Press 1964) : 27.
- ↑ http://www.sidewalkinc.com/
- ↑ Giuliano Gresleri et Dario Matteoni. La Città Mondiale : Andersen, Hébrard, Otlet, Le Corbusier. (Venise : Marsilio, 1982) : 128
- ↑ ibid. : 232.
- ↑ ibid. : 129.
- ↑ ibid. : 255.
- ↑ Eric Paul Mumford, The CIAM Discourse on Urbanism, 1928-1960, (Cambridge : MIT Press, 2002) : 20.
- ↑ Voir : Paul Otlet, Monde : essai d'universalisme - Connaissance du Monde, Sentiment du Monde, Action organisée et Plan du Monde, (Bruxelles : Editiones Mundeum 1935) : 407.
- ↑ Giuliano Gresleri et Dario Matteoni. La Città Mondiale : Andersen, Hébrard, Otlet, Le Corbusier. (Venise : Marsilio, 1982) : 241.
- ↑ En considérant l'architecture comme un objet de formation du savoir, le terme « objet épistémique » du philosophe Günter Abel aide à produire la caractéristique épistémique de l'architecture. D'après Günter Abel, les objets épistémiques sont ceux sur lesquels notre connaissance et notre curiosité empirique sont concentrés. Ce sont des objets ont une contribution active en ce qui concerne ce qui peut être pensé et la manière dont cela peut être pensé. De plus, puisque personne ne peut éviter l'architecture, elle détermine nos limites (de pensée). Voir : Günter Abel, Epistemische Objekte – was sind sie und was macht sie so wertvoll?, dans : Hingst, Kai-Michael; Liatsi, Maria (éd.), (Tübingen : Pragmata, 2008).