Une lecture-écriture du livre sur le livre
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Cet index constitue une proposition de lecture du Traité de documentation - Le livre sur le livre - Théorie et pratique, ouvrage publié en 1934 qui reprend une somme d'écrits à propos du livre et au delà, la documentation sous toutes ses formes écrites. Dans ce traité, Paul Otlet initie et théorise une science globale de l'écrit, la bibliologie, tendant de dégager faits, principes et règles de classification et d'identification des documents, pour une mise en pratique individuelle et collective. Il s'adresse à tous, à travers une conception humaniste du partage de la connaissance et suggère à travers certains passages le livre à venir comme une expérience multimédia connectée.
Cet index n'est ni systématique, ni exhaustif. Il témoigne de la façon dont les concepts développés par Otlet dans son livre sont mis en exergue dans la conception même de sa rédaction, au travers d'une écriture fragmentaire. On y décèle un caractère expérimental : en partie incomplet, coquilles et redondances cohabitent, autant de traces qui constituent une forme de documentation sur le procédé éditorial mis en œuvre. La construction de cet index constitue également une expérience de réappropriation d'une partie de la méthode proposée par Otlet : le dépouillement (la sélection) et le classement (l'indexation) de fragments ou unités intellectuelle.
A part être un index, il est aussi un sommaire, qui – à part le fait qu'il soit présenté dans l'ordre alphabétique –, n'a ni entrée, ni sortie particulière. Chaque extrait indexé, et chaque catégorie constituante de l'index, forment des pages uniques sur le wiki. Les extraits vont de la courte citation à la retranscription intégrale de sections du Traité. Ces pages sont "appelées" à apparaître dans les catégories auxquelles elles se réfèrent, à plusieurs endroits parfois. Ces occurrences sont commentées, ou non. Les mises en évidence, constituent une forme de soulignage afin de pointer un passage en particulier dans l'extrait choisi. Cet index tend à être collaboratif et invite à la discussion, il aurait peut-être été, en partie, une réponse au desiderata d’ubiquité qu'Otlet vouait à la documentation.
412.36 La Classification décimale.
Caractéristique. — La Classification décimale répond aux dix caractéristiques de la définition suivante :
1° Classification systématique dans sa disposition et encyclopédique
dans son contenu.
2° Notation décimale, dont les nombres se combinent entre eux selon certaines fonctions correspondant aux aspects fondamentaux des documents.
3° Classification exposée dans des Tables à doubles entrées, l’une méthodique et l’autre alphabétique.
4° Permettant à volonté une indexation sommaire ou détaillée.
5° D’application universelle à toutes espèces de documents et objets.
6° À toutes les collections ou parties d’un organisme documentaire.
7° Appropriée aux besoins de la science spéculative et à ceux de l’activité pratique.
8° Susceptible à la fois d’invariabilité et de développement illimité.
9° Instrument prenant place dans l’Organisation internationale de la Documentation.
10° La Documentation conçue elle-même comme base de l’Organisation mondiale du Travail intellectuel (voir Publication n° 51 de l’Institut International de Bibliographie).La Classification décimale, elle, se présente comme une vaste systématique des connaissances, sorte de « table de matières des tables de matières » de tous les traités et periodiques spéciaux. Mais comme il serait impossible de
retrouver dans semblables classifications la place assignée
à un sujet par rapport à un autre sujet, un numérotage
marquant l’ordre, s’impose. Ce numérotage est décimal,
ce qu’un exemple fera bien comprendre. Voici l’allotropie,
elle sera classée ainsi :
5e classe Sciences naturelles.
4e groupe Chimie pure.
1re division Théories chimiques.
7e subdivision Allotropie
───────
soit : 541.7.
Ce nombre 541.7 est dit décimal car le savoir tout entier est constitué par l’unité, dont chaque science est une fraction, et chaque question particulière est une décimale d’un ordre plus ou moins subdivisé.La classification est encore dite décimale, par ce que c’est en dix classes puis, dans chacune d’elles, en dix groupes, ou moins puis dans chaque groupe en dix divisions ou moins que l’on répartit toutes les matières.
File:Archives Mundaneum - Fundamenta.jpg
File:L'organisation mondiale du travail intellectuel.jpg
File:La documentation et ses parties.jpg
de plus en plus de résultats...Le grec a donné le mot biblion, le latin le mot liber. On a fait de l'un Bibliographie, bibliologie, Bibliophilie, Bibliothèque; de l'autre Livre, Livresque, Libriairie[3]
111 Notion.
1. Livre (Biblion ou Document ou Gramme) est le terme conventionnel employé ici pour exprimer toute espèce de documents. Il comprend non seulement le livre proprement dit, manuscrit ou imprimé, mais les revues, les journaux, les écrits et reproductions graphiques de toute espèce, dessins, gravures, cartes, schémas, diagrammes, photographies, etc. Livre, éléments servant à indiquer ou reproduire une pensée envisagée sous n’importe quelle forme.
211 3. Le Biblion.
Il y a désormais un terme générique (Biblion ou Bibliogramme ou Document) qui couvre à la fois toutes les espèces : volumes, brochures, revues, articles, cartes, diagrammes, photographies, estampes, brevets, statistiques, voire même disques phonographiques, verres ou films cinématographiques.Le « Biblion » sera pour nous l’unité intellectuelle et abstraite mais que l’on peut retrouver concrètement et réellement mais revêtue de modalités diverses.Dans le cosmos (ensemble des choses) le livre ou Document prend place parmi les choses corporelles (non incorporelles), artificielles (non naturelles), et ayant une utilité intellectuelle (non matérielle).Le Livre est un moyen de produire des utilités intellectuelles.
411.1 Les documents.
2° L’Image (Icone). Elle reproduit la réalité. On distingue la reproduction directe de la réalité. Elle s’opère par l’un des procédés suivants : tableau, aquarelle (en couleurs) isolé ou mobile ou fixe (fresque), plafond, encadrement dans une paroi dans un objet, dessin (noir ou couleur), gravure, photographie, sculpture.Les écrits (Biblion). On distingue qu’ils sont ou relatifs directement à la réalité ou bien relatifs à une image, et alors ils sont : a) ou relatifs à une reproduction de la réalité, soit tableau, dessin, gravure, photographie, sculpture ; b) ou relatifs à une reproduction d’une reproduction faite à son tour par tableau, dessin, gravure, photographie ou sculpture.1. Réalité.2. Reproduction de la réalité.
3. Écrit sur une reproduction de la réalité.1. Choses elles-mêmes.
2. La mention de chose dans la classification.
3. Le catalogue général inventoriant les choses en elles-mêmes ou appartenant à des collections déterminées.
4. Le catalogue (général ou particulier) de documents relatifs aux choses. 1. Auteur de l’original.
2. Auteur de la reproduction.
222.11 Notion.
La disposition donnée à l’écriture sur le papier a quelque chose de fondamental. En principe on peut écrire normalement de gauche à droite et d’en dessus en dessous, mais l’inverse est possible. De droite à gauche, de bas en haut, on peut écrire et commencer par la première page à partir de l’extérieur ou par la page du milieu.En principe, l’écriture est linéaire, car elle suit l’énonciation des sons qui se succèdent dans le temps. La ligne a donc pris trois directions fondamentales : horizontale, verticale et retour. (Boustropheron).L’écriture pourrait-elle être transformée de simplement linéaire en surface et y aurait-il quelque parti à tirer d’une écriture plurilinéaire à la manière des partitions musicales ou des notations chimiques ? Sur des lignes superposées, ayant même direction, ou sur des lignes prenant d’un point central des directions diverses seraient écrits les développements d’un exposé qui se succèdent aujourd’hui linéairement.212 Analyse des caractéristiques du Livre et du Document.
Il en est du livre comme des machines. Dans les premiers temps, chaque machine était considérée comme un tout, composé de parties qui lui étaient propres. À de rares exceptions près, les yeux de l’esprit ne distinguaient pas encore, dans les machines, le groupe de précision que nous désignons aujourd’hui sous le nom de mécanisme. Une machine était un moulin, un brocard était un procédé et pas autre chose. C’est qu’en réalité, il faut que la pensée sur un sujet donné ait déjà fait bien des progrès pour être à même de distinguer ce qu’il a de général dans ce qui est propre à ce sujet : c’est la première distinction entre la pensée scientifique et la pensée ordinaire. (Reuleaux. Cinématique, p. 11.)
251.26 Comment on écrit.
251.322 Les notes
L’élément matériel premier de tout travail intellectuel est la note. Les savants en dépouillant un ouvrage prennent parfois autant de notes que de pages. Observer le principe monographique. Un élément, une fiche ; une fiche, un élément. On peut employer plusieurs fiches si la place manque sur une seule. Il est préférable de n’écrire que sur un côté de la fiche, en vue du découpage et du collage ultérieur. Mais des exceptions sont possibles.Dans l’élaboration de la pensée et de l’écrit, les notes sont à la fois des jalons et des représentants de réalités existantes. Impossible de les négliger : elles s’affirment être et force est bien d’en tenir compte. Aussi le répertoire est comparable à une « machine à penser ».222.11 Notion.
La disposition donnée à l’écriture sur le papier a quelque chose de fondamental. En principe on peut écrire normalement de gauche à droite et d’en dessus en dessous, mais l’inverse est possible. De droite à gauche, de bas en haut, on peut écrire et commencer par la première page à partir de l’extérieur ou par la page du milieu.En principe, l’écriture est linéaire, car elle suit l’énonciation des sons qui se succèdent dans le temps. La ligne a donc pris trois directions fondamentales : horizontale, verticale et retour. (Boustropheron).L’écriture pourrait-elle être transformée de simplement linéaire en surface et y aurait-il quelque parti à tirer d’une écriture plurilinéaire à la manière des partitions musicales ou des notations chimiques ? Sur des lignes superposées, ayant même direction, ou sur des lignes prenant d’un point central des directions diverses seraient écrits les développements d’un exposé qui se succèdent aujourd’hui linéairement.
Errata
ANNEXE ERRATA : ( Page omise ).
373 bis.Ici les occurrences désirées (catégories) de l'index. (et aussi les figures: Marshall Mcluhan, Raymond Roussel et Geoges Perec)
C
Censure Corrélation Couleur
D
Division
F
Faux-amis Fin
L
Livre machinique
M
Mensonge Multiple
N
Normalisation
O
Organisme/organisme
S
Standard Symétrie Synesthésie
U
Ubiquité111 Notion.
1. Livre (Biblion ou Document ou Gramme) est le terme conventionnel employé ici pour exprimer toute espèce de documents. Il comprend non seulement le livre proprement dit, manuscrit ou imprimé, mais les revues, les journaux, les écrits et reproductions graphiques de toute espèce, dessins, gravures, cartes, schémas, diagrammes, photographies, etc. Livre, éléments servant à indiquer ou reproduire une pensée envisagée sous n’importe quelle forme.
223.6 Orthographe
(…)
4. Depuis le XVIe siècle des efforts nombreux ont été faits en vue d’une réforme de l’orthographe française. Ils ont rencontré de l’opposition.
L’orthographe, disent les opposants, est une forme conventionalisée de l’écriture. Elle a l’avantage de s’imposer aux irrégularités des dialectes et aux changements historiques des sons. Elle lie les forces et les expressions d’une civilisation. Sans orthographe ou avec une orthographe phonétique, Shakespeare et la Bible ancienne seraient des œuvres étrangères pour les Anglais d’aujourd’hui. Le langage littéraire comme lien d’une civilisation et voix d’une nation doit être regardé d’abord comme un langage écrit, bien qu’il ne doive pas rester sans relation avec le parler pour devenir vivant.
Les grammairiens ont donc tenté un effort systématique pour établir un moyen de relation commun et bien authentique entre les communautés à dialectes divers d’une nation.
M. Brunetière a adressé à la réforme deux reproches : elle changerait la « figure » des mots et en altérerait l’« harmonie » et, ce faisant, elle transformerait le français en une sorte de volapük. M. Renard réplique qu’au XVIe et XVIIe siècle l’orthographe avait une autre figure, que dans les éditions d’aujourd’hui on la modernise et que Brunetière lui-même, dans son édition des « Sermons » de Bossuet, n’a pas respecté l’ancienne orthographe.
À la fin du XVIIIe siècle, l’Académie a simplifie en bloc 5.000 mots sur les 10.000 que comptait la langue. Et nul ne protesta.
(...)251.26 Comment on écrit.
251.322 Les notes
L’élément matériel premier de tout travail intellectuel est la note. Les savants en dépouillant un ouvrage prennent parfois autant de notes que de pages. Observer le principe monographique. Un élément, une fiche ; une fiche, un élément. On peut employer plusieurs fiches si la place manque sur une seule. Il est préférable de n’écrire que sur un côté de la fiche, en vue du découpage et du collage ultérieur. Mais des exceptions sont possibles.Dans l’élaboration de la pensée et de l’écrit, les notes sont à la fois des jalons et des représentants de réalités existantes. Impossible de les négliger : elles s’affirment être et force est bien d’en tenir compte. Aussi le répertoire est comparable à une « machine à penser ».
411.5 Des divers principes.
Sont à mettre en œuvre les principes : 1° unité ; 2° universalité ; 3° expansibilité ; 4° rationalisation, normalisation, standardisation ; 5° coopération ; 6° publicité ; 7° Sériation des efforts.
File:Archives Mundaneum - Fundamenta.jpg
de plus en plus de résultats...411.1 Les documents.
2° L’Image (Icone). Elle reproduit la réalité. On distingue la reproduction directe de la réalité. Elle s’opère par l’un des procédés suivants : tableau, aquarelle (en couleurs) isolé ou mobile ou fixe (fresque), plafond, encadrement dans une paroi dans un objet, dessin (noir ou couleur), gravure, photographie, sculpture.Les écrits (Biblion). On distingue qu’ils sont ou relatifs directement à la réalité ou bien relatifs à une image, et alors ils sont : a) ou relatifs à une reproduction de la réalité, soit tableau, dessin, gravure, photographie, sculpture ; b) ou relatifs à une reproduction d’une reproduction faite à son tour par tableau, dessin, gravure, photographie ou sculpture.1. Réalité.
2. Reproduction de la réalité.
3. Écrit sur une reproduction de la réalité.1. Choses elles-mêmes.
2. La mention de chose dans la classification.
3. Le catalogue général inventoriant les choses en elles-mêmes ou appartenant à des collections déterminées.
4. Le catalogue (général ou particulier) de documents relatifs aux choses. 1. Auteur de l’original.
2. Auteur de la reproduction.
File:L'action du centre mondial.jpg
File:L'encyclopédie documentaire.jpg
File:L'organisation mondiale du travail intellectuel.jpg
de plus en plus de résultats...225 Éléments scientifiques ou littéraires du livre : Les données de l’exposé.
Chaque mouvement a créé un livre prototype : ce livre une fois créé, il s’est développé, réédité, continué d’édition en édition. Ex. les livres sacrés, les œuvres des grands philosophes, les dictionnaires de langue, les encyclopédies, les recueils d’inscriptions, etc.Quel spectacle aurions-nous si, par un miracle bibliographique, il nous était donné tout à coup de pouvoir les lire en même temps dans toutes leurs parties, sur toutes leurs pages ?17 HISTOIRE ET ÉVOLUTION. PHASES DES SCIENCES BIBLIOLOGIQUES
Une histoire du livre détaillée est une source incomparable pour la compréhension réelle du livre tel qu’il se présente aujourd’hui. Le livre est l’aboutissement d’une longue, très longue évolution et bien peu de ses détails qui soient le résultat d’un hasard et d’un facteur arbitraire. On est stimulé ainsi à créer de nouveaux types, en connaissance plus complète des possibilités. Les notes historiques éclairent tout exposé et lui donnent une signification plus vive.Proudhon (sur l’Économie politique), a dit : « L’Histoire de la Bibliologie est nécessairement prématurée si on la juge au point de vue d’une Science faite. Mais elle est lumineusement utile sous ce rapport qu’elle est le dernier degré que nous ayons à monter pour arriver au sanctuaire ».
230 7. Livres faits, livres à faire.
On pourrait par la classification et la bibliographie tracer une carte très intéressante des livres faits et des livres restant à écrire ou possibles. En telles langues existent tels livres, en d’autres pas (livres possibles) ; de même en telle science on a étudié telle question à telle époque, ou en tel pays, ou sous tel aspect ; on n’a pas fait une étude intégrale de tous les pays, époques ou aspects ; ou bien on n’a pas fait de même dans d’autres sciences.
412.6 Le système de fiches ou feuilles et le système des livres, fascicules ou registres
1. — Le livre traditionnel est formé de feuillets reliés portant chacun un texte en lignes à lire de gauche à droite et successivement de haut en bas 2. — En fait, le contenu d’un livre peut être représenté par une seule ligne continue mais sectionnée en parties égales qui correspondent chacune à une page et ensuite à une ligne de page. Ce sectionnement est matériel ; il ne concorde pas avec le sectionnement selon les divisions intellectuelles de l’idée3. — La disposition sous forme de feuilles ou fiches mobiles qui ne soient pas fixées par brochage ou reliure, permet d’obtenir les avantages des trois principes suivants : a) Principe de la monographie. Chaque élément intellectuel d’un livre est (après avoir été sectionné de l’ensemble du texte) incorporé en un élément matériel correspondant. b) Principe de la continuité et de la pluralité d’élaboration. Alors qu’un livre est élaboré intellectuellement par un seul ou par quelques collaborateurs et arrêté après achèvement, les fiches permettent d’y travailler à un nombre illimité de personnes ; il ne doit jamais être tenu pour achevé. c) Principe de la multiplication des données. Pour faire figurer les diverses données sous les divers ordres de classement (par exemple les ordres idéologiques, géographiques,
chronologiques, etc.), on en multiplie les fiches.6. Deux méthodes générales sont en présence : fiches (feuilles) ou livres (registres). La première repose sur la mobilité des éléments composés, la seconde sur leur fixité. En combinant le système des fiches et feuilles avec le principe monographique, on obtient une coïncidence parfaite dans le document entre l’unité intellectuelle et l’unité physique du support écrit, entre le sectionnement de la pensée et les sections du livre dans le concret.212 Analyse des caractéristiques du Livre et du Document.
Il en est du livre comme des machines. Dans les premiers temps, chaque machine était considérée comme un tout, composé de parties qui lui étaient propres. À de rares exceptions près, les yeux de l’esprit ne distinguaient pas encore, dans les machines, le groupe de précision que nous désignons aujourd’hui sous le nom de mécanisme. Une machine était un moulin, un brocard était un procédé et pas autre chose. C’est qu’en réalité, il faut que la pensée sur un sujet donné ait déjà fait bien des progrès pour être à même de distinguer ce qu’il a de général dans ce qui est propre à ce sujet : c’est la première distinction entre la pensée scientifique et la pensée ordinaire. (Reuleaux. Cinématique, p. 11.)
242.38.6 Projections Diverses
Le Dr Manfred de Manheim a construit une machine à projection sur les nuages à hauteur de 800 à 1,000 m, et visibles à plusieurs kilomètres de distance. Voilà le ciel appelé à jouer pendant la nuit le rôle de la feuille de papier sur laquelle toute pensée pourra s’inscrire, le rôle de l’écran sur lequel se projette la photographie ou le plan.
251.322 Les notes
L’élément matériel premier de tout travail intellectuel est la note. Les savants en dépouillant un ouvrage prennent parfois autant de notes que de pages. Observer le principe monographique. Un élément, une fiche ; une fiche, un élément. On peut employer plusieurs fiches si la place manque sur une seule. Il est préférable de n’écrire que sur un côté de la fiche, en vue du découpage et du collage ultérieur. Mais des exceptions sont possibles.Dans l’élaboration de la pensée et de l’écrit, les notes sont à la fois des jalons et des représentants de réalités existantes. Impossible de les négliger : elles s’affirment être et force est bien d’en tenir compte. Aussi le répertoire est comparable à une « machine à penser ».
413 Moyens matériels : Matières et outillage ; Mobilier ; Installations.
La machine est un prolongement a) des organes de perception de l’homme (sens) ; b) des organes qui conservent et combinent les données perçues (mémoire et raisonnement) ; c) des organes d’action et d’expression (mains, pieds, corps, tête, voix).Le but de la machine est d’aider, remplacer ou intensifier la puissance de l’homme dans ces trois directions.La machine est appelée à s’appliquer aux trois opérations : a) Écrire (machines à écrire, à imprimer, à photographier), b) Lire (gramophone, machines à projeter), c) Pensée (enregistrer les observations, thermomètre, baromètre-enregistreur : combiner les données : machines à calculer et à résoudre les équations, faisant les quatre opérations arithmétiques fondamentales, établissant les moyennes et les proportions).Sous nos yeux est en voie de se constituer une immense machinerie pour le travail intellectuel. Elle se constitue par la combinaison des diverses machines particulières existantes dont, malgré l’individualisme et le particularisme des inventeurs, les liaisons nécessaires s’entrevoient. Cette machinerie est aujourd’hui à peu près exclusivement au service de l’industrie, du commerce, de la finance. Demain on la mettra au service de l’administration et du travail scientifique et alors ce seront de merveilleux résultats généraux qui en seront recueillis.413.121.1 Dicter. — Machine pour la fixation de la parole. Le dictaphone enregistre selon les principes du phonographe. Il a été inventé une machine à sténographier en écriture lisible, la sténotype.413.121.2 Écrire. — Les machines à écrire sont devenues des instruments ultra-perfectionnés. Le clavier s’universalise ; les machines sont sans bruit ; on peut les emporter en de petites valises de peu de poids ; on en a rendu interchangeables les parties de manière à remplacer les éléments visés sans devoir sacrifier tout le bâti.413.123.1 Calculer. — Les plus fondamentales des opérations intellectuelles se fout aujourd’hui par machines ; ce sont les opérations du calcul : additionner, soustraire, multiplier, diviser, extraire les racines. Le choix des machines est grand, depuis la simple règle à calcul jusqu’à la machine agencée.de plus en plus de résultats...Présentation
Comme il ne saurait s’agir d’une standardisation et d’une mécanisation totales du travail C’est à chacun à composer un « Manuel de Documentation » car celui-ci, s’il contient de nombreuses formules, n’a cependant en réalité rien d’un Formulaire.211 3. Le Biblion.
Il y a désormais un terme générique (Biblion ou Bibliogramme ou Document) qui couvre à la fois toutes les espèces : volumes, brochures, revues, articles, cartes, diagrammes, photographies, estampes, brevets, statistiques, voire même disques phonographiques, verres ou films cinématographiques.Le « Biblion » sera pour nous l’unité intellectuelle et abstraite mais que l’on peut retrouver concrètement et réellement mais revêtue de modalités diverses.Dans le cosmos (ensemble des choses) le livre ou Document prend place parmi les choses corporelles (non incorporelles), artificielles (non naturelles), et ayant une utilité intellectuelle (non matérielle).Le Livre est un moyen de produire des utilités intellectuelles.0 Page de titre
165 Sources.
1. La Bibliologie possède un recueil important de Bibliographie dans l’Internationale Bibliographie des Buch und Bibliothekswesen : il parait régulièrement depuis 1926, année ou il se sépara du « Zentralblatt » et de ses suppléments. [9]
2. La Bibliologie possède aussi des recueils de matériaux, récents ouvrages ou périodiques qui sont à la base de toutes les considérations sur le livre. M. F. C. Lonchamp a publié un Manuel du Bibliophile français en 4 volumes, 1600 p. avec 385 illustrations. C’est un ouvrage d’ensemble, historique et bibliographique sur tout le livre et ses arts, depuis les origines jusqu’à nos jours. (1470-1921). (Imprimerie, illustration, reliure, ex-libris, etc.).
3. Les listes bibliographiques placées in fine de cet ouvrage, ainsi que les notes inframarginales au cours de l’exposé, indiquent les principales contributions. Tout l’ensemble constitue à ce jour la source des sciences bibliologiques et documentaires.
251.26 Comment on écrit.
Index alphabétique
Abréviation | 222.22 |
Abstraction | 513.2 |
Acquisitions | 262.42 |
Administration (Documentation) | 424.4 |
Aération | 414.7 |
Affiches | 242.34 |
Allégories | 222.02 |
Almanach | 241.32 |
Alphabet | 222 14 |
Amour du Livre | 258.2 |
Analyse et synthèse | 132 |
Analyses (résumé) | 255.5 |
Annuaires | 241.33 |
Anthologie | 241.84 |
Anticipations | 521 |
Architecture | 213.75 |
Archives | 242.4 |
Archives administratives | 424.4 |
Archives anciennes | 422.5 |
Art | 243.7 |
Associations | 163 |
Atlas | 242.28 |
Atlas encyclopédique | 422.34 |
Auteurs | 251.2 |
Autodidaxie | 257.94 |
Avenir du Livre | 521 |
Biblio-économie | 4 |
Bibliographie | 255 |
Bibliothéconomie | 262.4 |
Bibliothèques | 262 |
Bibliologie | 1 |
Bibliologie pédagogique | 157 |
Bibliologie pure | 142 |
Bibliologie technologique | 156 |
Bibliométrie | 124 |
Biblion | 211.3 |
Bibliothécaire | 115.1 |
Bibliothechnie | 4 |
Bibliothèque | 282 |
Bibliothèque Mondiale | 422.24 |
Biologie | 512.5 |
Bouquinerie | 253.234 |
Brochures | 241.11 |
Bureaux | 424.4 |
But | 411.41 |
Cachets | 242.63 |
Calligraphie | 222.151 |
Caractères typographiques | 222.153 - 222.43 |
Caractéristiques du Livre | 212 |
Cartes | 242.2 |
Cartes à Jouer | 242.362 |
Cartes postales illustrées | 212.361 |
C. D. (Classification décimale) | 412.36 |
Catalogue | 241.5 - 255 |
Censure | 256.4 |
Cinéma | 213.5 |
Cinémathèque | 243.39 |
Circulation du Livre | 253 |
Citations | 255.6 |
Cité Mondiale | 425.2 |
Classeurs | 412.8 |
Classification | 224.5 - 412.3 |
Classification décimale | 412.36 |
Codification | 422.35 |
Collections | 241.1 |
Colportage | 253.232 |
Commentaires des textes | 241.44 |
Commerce extérieur | 253.27 |
Composition | 251.33 |
Composition littéraire | 224.1 |
Composition mécanique | 252.7 |
Comptabilité | 253.284 |
Conservation du livre | 259.1 |
Contrat d’édition | 253.14 |
Convention | 417.2 |
Coopération | 411.55 |
Critique | 256.1 |
Cryptographie | 222.163 |
Dactylographie | 222.152 |
Décoration | 222.33 |
Définitions du livre | 211.5 |
Dépôt | 421.3 |
Description du livre | 255 |
Dessin | 242.32 |
Destruction du livre | 259.2 |
Dictionnaire | 241.22 |
Diffusion du livre | 254 |
Disques | 243.2 |
Distribution | 253 |
Document | 411.1 |
Documentation | 411.2 |
Documentation administrative | 422.4 |
Documentologie | 1 |
Dossiers documentaires | 422.31 |
Douane | 253.273 |
Droit | 281.4 |
Droit du titre | 231.19 |
Échange | 421.3 |
Écriture | 222.1 |
Écriture des aveugles | 222 164 |
Écrivains | 251.27 |
Édition | 253.1 |
Édition mondiale | 421.12 |
Éléments graphiques | 222 |
Éléments intellectuels | 224 |
Éléments linguistiques. Langues | 223 |
Encouragement au livre | 164 |
Encres | 222.142 |
Encyclopédie | 241.22 |
Enluminure | 242.13 |
Enseignement | 157 - 162 |
Enseignement par soi-même | 257.94 |
Ensembles à réaliser | 42 |
Ensembles de livres | 3 |
Enveloppe du livre | 221.3 |
Épigraphe | 242.6 |
Époques (Livres aux diverses) | 323 |
Équation du livre | 212.5 |
Espèces de livres | 24 |
Estampes | 242.3 |
Esthétique du livre | 222.4 |
Étalages | 253.282 |
Études | 16 |
Ex-libris | 242.363 |
Exportation | 253.271 |
Exposés | 224 |
Évolution du livre | 323 |
Exposition | 243.1 |
Facture Intellectuelle | 251 |
Facture matérielle | 252 |
Faux | 259.29 |
Fêtes | 213.6 |
Feu | 259.26 |
Feuilles encyclopédiques | 422.33 |
Fiches | 412.6 |
Fichiers | 422.32 |
Film | 243.3 |
Film parlant | 243.35 |
Finances | 417.1 |
Foires aux livres | 253 235 |
Fonction du livre | 25 |
Fonds | 262.3 |
Formats | 221.22 |
Formes | 221.21 |
Fundamenta | 0 |
Graphie en général | 222.0 |
Graphologie | 222.152 |
Gravures | 242.3 |
Histoire de la Bibliologie | 17 |
Histoire des Bibliothèques | 262 12 |
Histoire du Livre | 323 |
Histoire littéraire | 256.1 |
Iconographie | 242.3 |
Idéographie | 222.161 |
I. I. B. | 424.1 |
Illustration | 222.3 |
Illusion | 513.4 |
Institut Intern. de Documentation | 424.1 |
Images | 222.3 |
Imprimerie | 252 |
Imprimeurs | 252.3 |
Incunables | 242.19 |
Influence du livre | 241.3 - 258.1 |
Influence | 241.327 |
Inscriptions | 212.61 |
Installations | 413.3 |
Instruments intellectuels | 159 |
Inventaires | 255 |
Journaux | 211.32 |
Justification | 222.45 |
Langues | 223 |
Langues internationales | 223.7 |
Lecteurs | 211.328 |
Lecture | 257 |
Librairie | 253.2 - 421.3 |
Librairie ancienne | 253.234 |
Linguistique | 152 |
Littérature | 324 |
Liturgie | 243.6 |
Livre proprement dit | 241.14 |
Livre universel | 422.3 |
Locaux | 213.342 - 253.281 - 414 |
Logique bibliologique | 154 |
Lois bibliologique | 51 |
Machines | 413 12 |
Manuscrit (auteur) | 251.33 |
Manuscrits | 242.1 |
Matériel | 243.1 - 413.1 |
Matériel didactique | 243.1 |
Mathé-bibliologie | 124.4 |
Mathématiques | 512 2 |
Matières (Livre dans les diverses) | 321 |
Matières premières | 413.4 |
Mécanique | 512.3 |
Médailles | 242.62 |
Messagerie | 253.233 |
Mesure des livres | 124.2 |
Métaphysique | 512.8 |
Métaphychie | 512.8 |
Méthodes | 412 |
Monnaies | 242.62 |
Monument. Figures | 242.6 |
Motifs décoratifs | 222.33 |
Mundaneum | 425.2 |
Musée | 243.1 - 422.6 |
Musique | 242.5 |
Nomenclature | 122 |
Notation | 222.21 |
Notation musicale | 242.55 |
Notes | 257.7 |
Notices bibliographiques | 231.18 |
Notices catalographiques | 255.85 |
Notion du livre | 211 |
Objets | 243.1 |
Œuvre | 251.2 |
Œuvres d’art | 243.7 |
Offices de Documentation | 261 |
Opérations | 25 - 416 |
Opinion publique | 241.323 - 258.12 |
Organisation mondiale | 425.2 |
Organisation de la documentation | 4 |
Organisation Travail Intellectuel. | 425.1 |
Organismes de la Documentation | 26 |
Orthographe | 223.6 |
Outillage | 243.1 - 413 |
Ouvrages d’ensemble | 241.2 |
Palais Mondial | 425.2 |
Paléographie | 222.151 |
Papier | 221.1 |
Papyrus | 242.18 |
Parole | 223.21 |
Parole et l’Écrit | 223.2 |
Parties du livre | 23 |
Partitions musicales | 242 56 |
Pays (Livre dans les divers) | 322 |
Personnes | 415 |
Philologie bibliographique | 152 |
Phonogramme | 243.2 |
Photographie | 242.37 |
Physico-chimie | 512.4 |
Plagiat | 211.86 |
Plan | 242.27 - 411.42 |
Poste | 253.32 |
Presse | 241.32 |
Presses | 252.8 |
Prix | 253.26 |
Problème | 14 - 411.3 |
Projection | 242.38 |
Propagande | 258.12 |
Psychologie | 512.6 |
Psychologie bibliologique | 155 |
Publications | 421.11 |
Public. Lecteurs | 241.328 |
Radiophonie | 243.4 |
Radio-téléphotographie | 243.52 |
Recueils de textes | 241.4 |
Recherches | 161 - 251.32 |
Recherches bibliographiques | 261.3 |
Rédaction | 251.33 |
Références | 412.7 |
Registres | 412.6 |
Règlements | 417.3 |
Règles | 412.1 |
Règles bibliographiques | 255.85 |
Reliure | 221.31 |
Répartition du livre | 254 |
Répertoires | 412.8 - 422.32 |
Répertoire Bibliograph. universel | 422.1 |
Reproduction du livre | 252 |
Réseau universel | 424 |
Résumé (Analyses) | 255.5 |
Résumé de l'ouvrage | 6 |
Rhétorique | 224.1 |
Rognage des livres | 221.33 |
Romans | 258.14 |
Sceaux | 242.63 |
Schémas | 222.32 |
Science | 154 - 411.44 |
Sculpture | 243.77 |
Services de documentation | 261 |
Signalisation | 22.03 - 223.92 |
Social | 513.5 |
Sociologie | 512.7 |
Sociologie bibliologique | 153 |
Sources (Bibliologie) | 165 |
Spectacles | 243.6 |
Standardisation | 411.54 |
Statistique | 124.3 |
Sténographie | 222.162 |
Structure du livre | 23 |
Style | 224.2 |
Substituts du livre | 243 |
Supports (substances) | 221.18 |
Symboles | 222.02 |
Synthèse | 132 |
Synthèse bibliologique | 5 |
Systèmes bibliologiques | 133 |
Taxonomie | 412.38 |
Télégraphie | 253.33 |
Téléphones | 253.34 |
Téléphotographie | 243.52 |
Télévision | 243.5 |
Terminologie, biologie | 122 |
Terminologie scientifique | 223.8 |
Théâtre | 243.6 |
Théologie | 512.8 |
Titre | 231.1 |
Traductions | 223.91 - 241.83 |
Traité | 241.21 |
Transports | 253.3 |
Travail intellectuel | 251.1 - 425 |
T. S. F. | 243.4 |
Universalité | 411.52 |
Utilisation du livre | 257 |
Ventes publiques | 253.236 |
Vie | 158 |
Vocabulaire | 223.13 |
Vol | 259.29 |
212.4 Unité, multiples et sous-multiples
L’unité physique, matière du document, est marquée soit par la continuité matérielle de sa surface (ex. : la surface d’une lettre, d’un journal), soit par un lien matériel entre plusieurs surfaces (ex. : les feuilles reliées d’un livre), soit par un lien immatériel (ex. : les divers tomes d’un même ouvrage).L’unité intellectuelle est la pensée.Comme en toutes choses, on peut distinguer aussi dans le document : 1° l’unité ; 2° les parties ; 3° leur totalité ; 4° une pluralité d’unités ; 5° la totalité des unités.
On a vu précédemment ce qu’on peut considérer comme unité intellectuelle. Il y a des multiples et sous multiples des unités matérielles et intellectuelles.Toute chose considérée dans son ordre propre est placée au degré d’une échelle dont les deux extrémités sont le néant d’une part et la totalité d’autre part. Dans l’échelle de la série ainsi établie, on choisit plus ou moins arbitrairement une unité d’où l’on puisse procéder dans les deux directions montante et descendante. En ce qui concerne la Documentation, l’unité sera le livre, ses multiples seront les ensembles formés par le livre tels que les collections (bibliothèques) et ses sous-multiples seront des divisions telles que ses parties (chapitres, etc.).Présentation
Comme il ne saurait s’agir d’une standardisation et d’une mécanisation totales du travail C’est à chacun à composer un « Manuel de Documentation » car celui-ci, s’il contient de nombreuses formules, n’a cependant en réalité rien d’un Formulaire.2. Les plus petits documents.
Le plus petit document c’est une inscription, la borne millaire qui porte le nom d’une localité et un kilométrage. Le poteau qui porte « stop » ou ralentissement, une simple figure conventionnelle de la signalisation (rond, triangle, barrière fermée). C’est même moins, c’est le signe que le boyscout trace à la craie sur les arbres ou les rochers ; sur papier c’est la carte de visite un nom suivi éventuellement des titres et de l’adresse ; c’est le timbre-poste tout petit, plus petit encore le timbre réclame et toutes les petites étiquettes.2. Les plus petits documents.
Le plus petit document c’est une inscription, la borne millaire qui porte le nom d’une localité et un kilométrage. Le poteau qui porte « stop » ou ralentissement, une simple figure conventionnelle de la signalisation (rond, triangle, barrière fermée). C’est même moins, c’est le signe que le boyscout trace à la craie sur les arbres ou les rochers ; sur papier c’est la carte de visite un nom suivi éventuellement des titres et de l’adresse ; c’est le timbre-poste tout petit, plus petit encore le timbre réclame et toutes les petites étiquettes.File:149.jpg
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File:La pyramide des bibliographies.jpg
2. Les plus petits documents.
Le plus petit document c’est une inscription, la borne millaire qui porte le nom d’une localité et un kilométrage. Le poteau qui porte « stop » ou ralentissement, une simple figure conventionnelle de la signalisation (rond, triangle, barrière fermée). C’est même moins, c’est le signe que le boyscout trace à la craie sur les arbres ou les rochers ; sur papier c’est la carte de visite un nom suivi éventuellement des titres et de l’adresse ; c’est le timbre-poste tout petit, plus petit encore le timbre réclame et toutes les petites étiquettes.165 Sources.
1. La Bibliologie possède un recueil important de Bibliographie dans l’Internationale Bibliographie des Buch und Bibliothekswesen : il parait régulièrement depuis 1926, année ou il se sépara du « Zentralblatt » et de ses suppléments. [14]
2. La Bibliologie possède aussi des recueils de matériaux, récents ouvrages ou périodiques qui sont à la base de toutes les considérations sur le livre. M. F. C. Lonchamp a publié un Manuel du Bibliophile français en 4 volumes, 1600 p. avec 385 illustrations. C’est un ouvrage d’ensemble, historique et bibliographique sur tout le livre et ses arts, depuis les origines jusqu’à nos jours. (1470-1921). (Imprimerie, illustration, reliure, ex-libris, etc.).
3. Les listes bibliographiques placées in fine de cet ouvrage, ainsi que les notes inframarginales au cours de l’exposé, indiquent les principales contributions. Tout
l’ensemble constitue à ce jour la source des sciences bibliologiques et documentaires.Présentation
Comme il ne saurait s’agir d’une standardisation et d’une mécanisation totales du travail C’est à chacun à composer un « Manuel de Documentation » car celui-ci, s’il contient de nombreuses formules, n’a cependant en réalité rien d’un Formulaire.222.11 Notion.
La disposition donnée à l’écriture sur le papier a quelque chose de fondamental. En principe on peut écrire normalement de gauche à droite et d’en dessus en dessous, mais l’inverse est possible. De droite à gauche, de bas en haut, on peut écrire et commencer par la première page à partir de l’extérieur ou par la page du milieu.En principe, l’écriture est linéaire, car elle suit l’énonciation des sons qui se succèdent dans le temps. La ligne a donc pris trois directions fondamentales : horizontale, verticale et retour. (Boustropheron).L’écriture pourrait-elle être transformée de simplement linéaire en surface et y aurait-il quelque parti à tirer d’une écriture plurilinéaire à la manière des partitions musicales ou des notations chimiques ? Sur des lignes superposées, ayant même direction, ou sur des lignes prenant d’un point central des directions diverses seraient écrits les développements d’un exposé qui se succèdent aujourd’hui linéairement.En ce sens, la table des matières pourrait être considérée comme la table des tables (voir aussi: le système des systèmes)
1. hiérarchie (nomenclature et typographie)
La table systématique des matières, malgré une série d'incohérences, décrit une organisation des parties du Traité dans un ordre numérique croissant et hiérarchisé. Ainsi, les codes de classification listés décrivent une gradation des sujets allant du général au particulier, même si tous ne sont pas traités de façon systématique et sur le même nombre de niveaux. En tout, on dénombre au maximum sept niveaux de contenu.
exemple
niveau 1 | 2 | Le Livre et le Document. |
niveau 2 | 24 | Espèces. Classes. Familles d’ouvrages. |
niveau 3 | 241 | Documents dits bibliographiques |
niveau 4 | (241.3) | (-) |
niveau 5 | (241).32 | Journaux |
niveau 6 | (241).324 | Caractéristiques |
niveau 7 | (241).(324).1. | Espèces de presse |
Les ( ) représentent la numérotation qu’Otlet ne reprend pas dans la nomenclature de la Table systématique des matières. Pour des raisons de facilité de lecture probablement. Visuellement, il utilise des graisses et des typographies de tailles différentes permettant d'identifier les niveaux, mais qu’il réduit au nombre de 5 et parfois utilisant une hiérarchie visuelle différente que par rapport à leur emplacement dans le livre. Ainsi, tout d’un coup, la section 243.39 Documentation. Cinémathèque. Cinécatalographie (5e niveau) prend l’importance d’un chapitre de second rang comme 21. Le livre en général. Le 4e niveau de cet exemple est inexistant dans l’ouvrage. S’agit-il tout simplement d’un oubli ou n’a-t-il pas encore été développé au moment de la sortie du livre?
2. Numérotation
Comme nombreuses de ses idées déclinées sous une forme numérotée, Otlet opte pour une numérotation décimale (base 10), à l’instar de la classification décimale universelle. Dans la table, il ne note cependant pas de façon systématique le numéro entier des parties, ce qui ne permet pas toujours de contextutaliser où l’on se trouve — voir le tableau des niveaux plus haut — mais bien à l’intérieur de l’ouvrage, ce qui permet à tout moment de voir à quel niveau on se trouve en fonction du nombre de chiffres. Cette codification abstraite ne permet cependant pas de se situer aisément une fois dans la lecture.
3. Coquilles
De Nombreuses coquilles subsistent dans la liste numérotée de la table, bien que certaines d’entre elles soient corrigées à l’intérieur de l’ouvrage.
Les types de coquille sont:
A. le trou (un partie manque dans la suite pour faire le lien avec une partie subordonnée)
exemple
- 2. Le livre et le document
- 24 Espèces. Classes. Familles d'ouvrage
- 241 Documents dits bibliographiques
- 241.2 Ouvrages d'ensemble
- 241.22 Encyclopédie. Dictionnaire
- 241.227 Desiderata. Méthode
- 241.31 Revues. Périodiques proprement dits
- 241.22 Encyclopédie. Dictionnaire
- 241.2 Ouvrages d'ensemble
- 241 Documents dits bibliographiques
- 24 Espèces. Classes. Familles d'ouvrage
Il y a un trou dans la nomenclature. Logiquement il faudrait retrouver le titre intermédiaire décrivant le passage vers la presse
- 241.22 Encyclopédie. Dictionnaire
- 241.227 Desiderata. Méthode
- 241.22 Encyclopédie. Dictionnaire
- 241.3 MANQUANT (Presse)
- 241.31 Revues. Périodiques proprement dits
ou il y a erreur de numérotation :
- .1 Définition générale
- .2 Les plus petits documents
- .3 Le Biblion
- .5 Définitions littéraires du Livre
B. la répétition: plusieurs sections comportent la même adresse numérotée l’un à la suite de l’autre (ex: (222.1).151 voir ci-après) ou deux sujets sont répétés (ex: (243).381 et (243)382 = Point de vue commercial)
C. dans une suite numérotée, Otlet repart dans une direction inversée de la numérotation
exemple:
- .14
- .15
- .151
- .151 > doublon
- .14 > retour en arrière
- .141
- .142
- .143
- .15
- .151 > triplé!
- .152
- .153
[4. modèles et termes Otlet développe des modèles de chapitres aux termes récurrents : notions- généralités-caractéristiques-espèces-but-desiderata…
La table des matières ne nous permet pas d’entrer dans le Traité avec une vision panoptique du livre.
Elle témoigne d’un arrangement de fragments distribués pour pouvoir exister dans le médium du livre. Mais les parties ainsi structurées s’apparentent clairement par leur disposition numérotée à des fiches autonomes, à des unités documentaires qui bien que certaines fonctionnant par groupes, forment des entités satellitaires plutôt qu’ordonnées dans une logique linéaire d'écriture apparentée au medium du livre. Bien que très détaillée, la table des matières ne reprend pas tous les fragments d’Otlet dans l’ordre qu’il aurait souhaité les présenter. Il aurait sans doute bien souhaité un 8e niveau de lecture, qui est sans doute celui que représente l’index alphabétique. En effet, celui-ci ne remplit pas la fonction d’une série de termes croisés se retrouvant à plusieurs endroits du livre, mais constitue une liste de notions autonomes, issues de la table des matières avec leur numérotation assignée, parfois désignées autrement. Ainsi, pour « 231.19 Régime juridique du titre » on retrouve « Droit — du titre 231.19 » en index. Dans son Index alphabétique, Otlet décontextualise des notions qui une fois classées alphabétiquement retrouvent leur géolocalisation exacte dans le livre et permettent une entrée dans les contenus de manière transversale. Cela lui permet de rassembler notamment sous une même discipline plusieurs parties du livre réparties à des endroits différents.
Histoire de la Bibliologie.............17
- des Bibliothèques................ 262.12
- du Livre.................................. 323
- littéraire................................ 256.1
5. La table comme une cartographie du livre
Ce n’est d’ailleurs sans doute pas par hasard qu’Otlet oppose graphiquement et de manière symétrique la pagination de l'ouvrage aux numéros de section correspondants, comme pour déjà envisager une description spatiale du livre, non plus déterminée par les pages mais par l'action du classement. L'idée étant de se repérer et de retrouver à tout moment l’information par sa numérotation, comme dans les livres classés et rangés dans les rayons d'une bibliothèque.
Ainsi de manière ébauchée et parfois non systématique, Otlet nous plonge dans le livre document [15], celui dessiné par les données, comme meta-document, expérimentation concrète de ses idées, non seulement dans le système d’écriture — de la note au livre — mais également dans la pensée de son contenant, envisagé comme un dispositif de lecture.
Ce qui vient confirmer cette absence de conception linéaire de son écriture est le fait surprenant —prêtant à une certaine confusion— d’avoir intitulé et/ou gardé le même titre de section pour les chapitres principaux 2. et 3. Ce qui tend à prétendre encore une fois que les notions ne sont pas affaires de corrélation ou de contextualisation mais de classement, peu importe leur localisation dans le livre ou dans la bibliothèque. Les deux chapitres parlent bien —et de façon assumée à en voir les têtières de pages— du Livre et du Document mais l’un comme une description du medium-livre et de ses composants, de sa structure et de ses documents annexés –jusqu’à ses substituts en passant par sa réalisation et sa diffusion–, tandis que le second est déjà ce qui préfigure à une anticipation du livre "nouveau", à savoir comment des méthodes de dépouillement, de classification et de mise en relation vont créer des « 42 éléments ou ensembles à réaliser ».
On pourra déplorer le caractère inachevé, fait à la hâte, truffé de coquilles, du Traité de documentation, mais on pourra aussi le considérer comme une expérience en puissance d’une pensée en devenir qui repose sur sa propre démonstration. Ce livre est le témoin de cette expérience qui ne demande aujourd’hui plus qu’à être analysé, annoté, commenté.
411.1 Les documents.
2° L’Image (Icone). Elle reproduit la réalité. On distingue la reproduction directe de la réalité. Elle s’opère par l’un des procédés suivants : tableau, aquarelle (en couleurs) isolé ou mobile ou fixe (fresque), plafond, encadrement dans une paroi dans un objet, dessin (noir ou couleur), gravure, photographie, sculpture.Les écrits (Biblion). On distingue qu’ils sont ou relatifs directement à la réalité ou bien relatifs à une image, et alors ils sont : a) ou relatifs à une reproduction de la réalité, soit tableau, dessin, gravure, photographie, sculpture ; b) ou relatifs à une reproduction d’une reproduction faite à son tour par tableau, dessin, gravure, photographie ou sculpture.1. Réalité.
2. Reproduction de la réalité.
3. Écrit sur une reproduction de la réalité.1. Choses elles-mêmes.
2. La mention de chose dans la classification.
3. Le catalogue général inventoriant les choses en elles-mêmes ou appartenant à des collections déterminées.
4. Le catalogue (général ou particulier) de documents relatifs aux choses. 1. Auteur de l’original.
2. Auteur de la reproduction.
412.31 Notion de la classification.
On entend par classement bibliographique, l’art de disposer les ouvrages d’après leur matière (sujet ou contenu) et par classification, le tableau ou les tables qui disposent les connaissances dans l’ordre où doivent l’être les ouvrages eux-mêmes.
File:Archives Mundaneum - Fundamenta.jpg
File:Archives MundaneumDSC04576.jpg
de plus en plus de résultats...0 Page de titre
231.18 Les titres et les notices bibliographiques
La description bibliographique du titre a donné lieu à ces questions : Droit de l’abréger — ou de le modifier pour le rectifier — ou de le développer pour l’expliquer dans les catalogues. (Discussion à la Société royale de Londres.)
File:Changer le titre.jpg
Faux titre
212.5 Equation du livre
Sous une forme condensée et en se reportant aux tableaux ci-après des éléments et de la structure du livre, la définition générale peut prendre la forme suivante d’une équation énumérant les facteurs :
Ce qui se lit : Livre = éléments (éléments matières +
éléments graphiques + éléments linguistiques + éléments
intellectuels) : Structure (reliure + frontispice + préliminaires + corps de l’ouvrage + tables + appendices).
En exprimant ainsi la détermination d’un espace (lieu) et d’un temps (date) et les données relatives a l’auteur, l’équation se complète ainsi :
Francesco Lumachi (Nella republica del Libro, Firenze
Lumachi. 1907, p. 190) donne du livre la formule suivante
non complète :
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934), p.418.
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934), p42.
- ↑ Traité de Documentation, pp.12
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934), p.41.
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934).
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934), p.418.
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation, op. cit., Présentation (hors pagination), 1934
- ↑ Sylvie Fayet-Scribe, Théorie et pratique par Paul Otlet, op. cit., in Paul Otlet, Traité de documentation, op. cit., Préfaces, p. XVIII, Editions Les impressions nouvelles, 2015
- ↑ HOECKER. R et VORSTIUS. J. Internationale Bibliographie des Buch und Bibliothekswesen, mit besonderer Berücksichtigung der Bibliographie. — In Kritischer Auswahl Zusammengestellt von R. Hoecker und J. Vorstius (Leipzig Harrassowitz).
- ↑ Traité de Documentation, pp.27
- ↑ Ibid
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934), 420.
- ↑ Paul Otlet, Traité de documentation: le livre sur le livre, théorie et pratique (Bruxelles: Editiones Mundaneum, 1934).
- ↑ HOECKER. R et VORSTIUS. J. Internationale Bibliographie des Buch und Bibliothekswesen, mit besonderer Berücksichtigung der Bibliographie. — In Kritischer Auswahl Zusammengestellt von R. Hoecker und J. Vorstius (Leipzig Harrassowitz).
- ↑ C'est dans ce situ et ce processus que prend place le Livre-Document, C'est essentiellement une machine a produire des paroles et des images et par conséquent une machine à reproduire la réalité